Sujet 2 : General Electric : CLIMAT SOCIAL, CONFLITS, COMPETENCES

General Electric prévoit de supprimer jusqu’à 470 postes en France

General electricSur le site de Belfort, General Electric fabrique des turbines à gaz et à vapeur alimentant centrales nucléaires et électriques. En 2014, GE a racheté la branche énergie d’Alstom et s’était engagé à créer un millier d’emplois d’ici 2019. La promesse ne n’a pas été tenue. (Crédits : Reuters)

Affecté par une baisse des commandes au niveau mondial, le géant américain General Electric (GE) envisage de supprimer jusqu’à 470 postes en France. La réduction d’effectifs passera pour l’essentiel via des ruptures conventionnelles collectives, selon des sources syndicales.

Un peu plus de trois ans après avoir repris les activités énergie d’Alstom, General Electric envisage de supprimer près de 470 emplois dans cette division, affectée par une baisse des commandes au niveau mondial, d’après des sources syndicales. L’entreprise a ouvert des négociations afin de réduire ses effectifs en France, hors Boulogne-Billancourt (siège du groupe dans l’Hexagone), à travers le dispositif de rupture conventionnelle collective instauré par les ordonnances Macron de septembre 2017. Un plan de retraites anticipées est également sur la table.

Interrogée par l’AFP, la direction de la communication de GE à Belfort a confirmé l’ouverture de ces négociations, se refusant à tout autre commentaire.

« GE procède actuellement à une revue de ses activités pour s’assurer qu’elles sont les mieux à même de répondre aux réalités du marché et permettre leur succès à long terme », a-t-elle déclaré.

À Belfort, 146 emplois sont menacés

General Electric emploie 16.000 personnes en France dont environ 9.000 dans la branche énergie. Le plan de départs concernerait notamment 229 personnes, dont 146 à Belfort, dans la division Alstom Power System, qui produit des turbines pour les énergies autres que le gaz. Les divisions Power Conversion, pour 149 postes, et Grid (réseaux électriques), pour 90, sont également concernées.

Dans un tract commun, la CFDT et la CFE-CGC d’Alstom Power System s’inquiètent des « conséquences des réductions d’effectifs sur la continuité des activités, sur le maintien des compétences et des expertises » et demandent des embauches pour compenser ces éventuelles pertes de compétences. Pour cette entité de GE, le plan de rupture conventionnelle collective est complété par un “projet seniors” qui concerne l’ensemble des établissements et les 1.844 emplois en CDI. Les 229 postes visés le sont à travers les deux dispositifs de départs.

La CGT demande quant à elle « un plan ambitieux d’embauches avec la mise en place de tutorats de façon à remettre la pyramide des âges à l’endroit ».

De source syndicale, le dispositif de rupture conventionnelle collective n’écarte en rien la possibilité d’un plan social ultérieur.

GE n’a pas créé les 1.000 emplois promis en France

En rachetant, en 2015, le pôle énergie d’Alstom pour 9,7 milliards d’euros, le conglomérat américain s’était engagé à maintenir les emplois pendant au moins trois ans et de réaliser 1.000 embauches nettes sur la même période, sous peine de devoir verser une pénalité de 50.000 euros par emploi non créé.

Lorsque, en décembre 2017, General Electric a annoncé la suppression de 12.000 postes dans son pôle énergie, du fait d’un retournement du marché au niveau mondial, les réductions d’effectifs n’avaient pas touché la France. Si GE a créé des emplois en France depuis 2015, notamment dans la branche énergies renouvelables, l’entreprise a reconnu, en octobre 2018 que le compte n’y était pas et qu’elle respecterait ses engagements.

Une réunion doit se tenir dans les prochaines semaines à ce sujet au ministère de l’Economie et des Finances, a dit à Reuters un porte-parole de GE.

Proposez plusieurs solutions afin de préserver le climat social de cette organisation.

Article latribune.fr | 23/01/2019, 16:59 |

 

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