Objectifs : analyser le bilan fonctionnel (cf. fiche précédente) à l’aide du fonds de roulement net global (FRNG) et du besoin en fonds de roulement (BFR). Porter un jugement sur l’équilibre financier. Calculer et interpréter le FRNG, le BFR et la trésorerie. Percevoir l’intérêt de l’analyse fonctionnelle.
1. Le Fonds de roulement net global (FRNG)
Le fonds de roulement net global est le surplus des ressources stables qui permet de financer l’exploitation.
Fonds de roulement net global (FRNG) = Ressources stables – Emplois stables
Le fonds de roulement constitue une garantie pour l’entreprise. Plus il est important, plus grande est cette garantie. Ce « matelas de sécurité » permet de prévenir un accident de parcours dans l’exploitation (faillite d’un client, baisse des ventes…). Le FRNG peut être également calculé à partir du bas du bilan fonctionnel.
Fonds de roulement net global (FRNG) = actif circulant – dettes d’exploitation
2. Le Besoin en fonds de roulement (BFR)
a. Le BFR d’exploitation
L’activité de l’entreprise génère simultanément :
– les actifs circulant d’exploitation (stocks, créances clients…) qui constituent des emplois, donc des besoins de financement ;
– les dettes d’exploitation qui constituent des ressources de financement.
Les besoins et les ressources induits par les opérations de l’entreprise ne s’équilibrent pas. Généralement, les besoins excèdent les ressources, de sorte que la différence représente un besoin de financement résiduel qui appelle une ressource correspondante. Cette ressource est naturellement le fonds de roulement. D’où la dénomination de besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE).
Besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) =
Emplois cycliques (stocks + créances d’exploitation)
– Ressources cycliques (dettes d’exploitation)
3. La trésorerie et l’équilibre financier
4. Intérêt de l’analyse fonctionnelle
Cette analyse présente l’équation idéale de l’équilibre financier où le fonds de roulement net global est égal au besoin en fonds de roulement.
La trésorerie nette doit se rapprocher d’une valeur de 0. En effet, une trésorerie positive ne rapporte rien à l’entreprise tandis qu’une trésorerie négative se révèle un mode de financement très coûteux et risqué. L’entreprise cherchera à se rapprocher de la situation financière idéale de la manière suivante :
• lorsque la trésorerie est négative, on peut :
– augmenter le capital,
– faire un nouvel emprunt,
– céder des immobilisations,
– gérer mieux ses stocks,
– gérer mieux les créances clients et les dettes de fournisseurs.
• Lorsque la trésorerie est positive, on peut :
– rembourser des dettes financières de façon anticipée,
– investir.