Questions sur le programme Eco 1ière Stmg

1 – PRODUCTION, REPARTITION, DEPENSES
• Quelles sont les grandes familles de besoins ?
On distingue les besoins vitaux (« primaires » ou « physiologiques »), et ceux qui sont « secondaires » (ou « de confort »). Un sentiment de privation, réel ou ressenti, signale généralement un besoin.
• En quoi l’idée de rareté permet-elle de définir l’activité économique ?
Face aux besoins illimités, les biens sont rares ou limités. Il faut donc, avec peu de biens, satisfaire le plus de besoins possible. L’économie s’intéresse donc à la façon dont les hommes s’organisent pour satisfaire leurs besoins dans un monde de rareté des ressources.

• Comment les agents hiérarchisent-ils leurs besoins ?
Les agents classent leurs besoins en fonction de leurs contraintes, de leurs priorités, de l’impératif (notion objective) au superflu (notion plus subjective).
• Comment les agents économiques réalisent-ils les arbitrages ?
Les agents économiques arbitrent en tenant compte des contraintes temporelles et budgétaires (budget disponible et prix des biens et des services) : obtenir un bien se fait souvent au détriment d’un autre bien. Les choix économiques résultent de ces arbitrages.
• Qu’est-ce qu’une contrainte budgétaire ?
C’est le revenu dont dispose le consommateur, qui lui permet d’acheter des biens et des services.
• Existe-t-il d’autres contraintes que le budget ?
Les contraintes temporelles influencent les choix des agents économiques
• Quel est le rôle des incitations ?
Les incitations influencent les choix des agents au même titre que les contraintes. Connaître les incitations permet aux économistes de mieux comprendre les choix effectués, voire de les anticiper.
• Donnez des exemples d’incitations.
Bénéficier d’une aide au logement incite les étudiants à poursuivre leurs études ; des voitures très sûres poussent les automobilistes à conduire plus vite.
• Quelles sont les trois fonctions principales de l’économie ?
1 – La production de biens et de services ;

2 – La dépense : consommation et investissement ;

3 – La répartition des richesses créées.
• Quel lien peut-on faire entre ces trois fonctions principales ?
La richesse créée est répartie par l’entreprise et par l’État entre les agents économiques, qui réalisent des dépenses de consommation et d’investissement.
• Comment ces fonctions économiques déterminent-elles l’organisation de la société ?
L’évolution de la production modifie les emplois, leur répartition sur le territoire, le pouvoir d’achat des ménages et les investissements des entreprises.


2 – ACTIVITE ECONOMIQUE ET AGENTS ECONOMIQUES

• Quels sont les six agents économiques ? Quelle est leur fonction principale ?
Ménages (dont les entreprises individuelles) ➜ Consommer.

Les entreprises ➜ Produire des biens et services marchands.

Les institutions financières ➜ Financer l’activité économique.

Les administrations publiques ➜ Produire des services publics non marchands (Associations …)

Les ISBLSM (administrations privées) ➜ Produire des services privés non marchands.

Le reste du monde ➜Importer/Exporter des biens et services.
• Selon quel critère les économistes ont-ils créé les différentes catégories d’agents économiques ?
Les agents d’une même catégorie ont le même comportement (similitude du comportement).

• Quelles fonctions économiques les ménages et les institutions financières peuvent-ils cumuler ?

Les ménages consomment et peuvent aussi produire en tant qu’entrepreneurs individuels. Les institutions financières financent l’économie et proposent des assurances, qui garantissent un paiement en cas de réalisation d’un risque.
• Quels sont les impacts des agents économiques sur la vie des individus ?
Les aides de l’État permettent le soutien économique de villes ou de régions, mais aussi des ménages. La production des entreprises permet la création d’emplois grâce aux embauches nécessaires. La consommation des ménages contribue à l’activité économique, mais influence aussi les choix de production des entreprises. Les banques, en finançant les projets des agents économiques, contribuent au développement de l’activité économique.


3 – LES ECHANGES ECONOMIQUES

• Pourquoi les agents économiques échangent-ils sur des marchés ?
C’est sur le marché que l’on trouve les biens nécessaires à la satisfaction de ses besoins car personne ne peut satisfaire seul l’ensemble de ses besoins.
• Qu’est-ce que la spécialisation des activités et quel est son intérêt ?
On parle de spécialisation pour désigner la répartition des activités en fonction des savoir-faire. Elle permet l’échange et une plus grande satisfaction des besoins dans un groupe.
• Qu’est-ce qu’un marché ? Quels sont les différents marchés qui coexistent ?
Un marché est un endroit réel ou virtuel où le demandeur (qui a un besoin) rencontre un offreur, qui propose un bien contre de l’argent : marché des biens et des services, marché du travail, marché des capitaux.
• Quel est le rôle du prix sur le marché ?
Le prix oriente les décisions des agents économiques et reflète la valeur accordée à un bien ou à un service, en fonction de ce qu’il désire, de la rareté et des qualités du produit en fonction du besoin à combler.
• Comment appelle-t-on les échanges réalisés entre agents économiques ?
On évoque la notion de « flux » : flux réels (les biens et services échangés) et flux monétaires (la monnaie échangée).
• Pourquoi les flux sont-ils le plus souvent à double sens ?
Un flux monétaire est nécessaire en contrepartie d’un flux de biens ou de services. Les sommes versées par un agent économique vont servir de moyen de paiement pour un autre agent. On peut, parfois, échanger un bien ou un service contre un équivalent : c’est le système du troc.
• Comment expliquer que les agents économiques soient dépendants les uns des autres ?
Les agents ont besoin d’échanger pour satisfaire leurs besoins, ils sont dépendants les uns des autres. Puisqu’ils sont reliés les uns aux autres, chaque action d’un agent économique aura des conséquences sur l’ensemble de l’activité économique.
• Quelles sont les trois caractéristiques que possède une monnaie ?
Elle est acceptée par tous, immédiatement utilisable, sans coût.
• Quel est le critère économique qui caractérise l’utilisation immédiate de la monnaie ?
On dit que la monnaie est liquide, elle peut être échangée directement contre des biens et des services.
• Pourquoi la monnaie est-elle un instrument essentiel de l’activité économique ?
Elle permet d’échanger et d’acquérir directement des biens et des services pour satisfaire les besoins.
• Quelles sont les trois fonctions de la monnaie ?
1. C’est un instrument d’échange : elle permet d’acheter des biens et des services, c’est un moyen de paiement.

2. C’est un instrument de réserve de valeur : Il permet de transférer du pouvoir d’achat. Un agent économique peut, soit utiliser immédiatement la monnaie qu’il détient, soit reporter son achat en le mettant en réserve grâce au mécanisme de l’épargne

3. C’est un instrument de mesure de valeur : La monnaie est une unité de valeur qui permet de mesurer la valeur des biens et des services de nature et de qualité très différentes. C’est-à-dire un étalon, une unité de mesure commune grâce à laquelle un prix est établi pour chaque bien selon ses spécificités.


4 – LES FACTEURS DE PRODUCTION ET L’EVOLUTION DES TECHNOLOGIES

• Qu’est-ce que le capital productif fixe ?
Le capital productif (par opposition au capital financier) désigne l’ensemble des moyens de production utilisés durablement par l’entreprise pour produire. Il est fixe lorsque les moyens en question concernent plusieurs cycles de production (durée de vie supérieure à 1 an) : bâtiments, machines… Le capital productif fixe s’oppose ainsi au capital productif circulant (ou consommations intermédiaires), lequel est détruit au cours d’un seul cycle de production (matières premières, composants, emballages…).
• Comment s’obtient le capital productif fixe ?
Le capital productif fixe se constitue grâce aux investissements qui peuvent être :
– des investissements de capacité s’ils visent à accroître le potentiel productif ;
– des investissements de renouvellement quand ils remplacent le capital usé ou obsolète ;
– des investissements de productivité lorsqu’ils améliorent l’efficacité de la production.
• Quels sont les déterminants de la quantité de travail disponible ?
La quantité de travail dont dispose l’économie nationale dépend de facteurs :
démographiques, c’est-à-dire l’immigration (dont l’impact positif est immédiat) et la natalité (dont l’impact positif se manifeste à long terme) ;
socio-culturels (allongement de la durée des études) ;
législatifs (modification de la durée du travail).
• Qu’est-ce que le capital humain et comment se constitue-t-il ?
Le capital humain désigne le stock de connaissances, compétences et expériences professionnelles que possède un individu. Comme le capital technique fixe, il est le résultat d’investissements. Ainsi, le capital humain se forme et se développe par des investissements réalisés par le travailleur lui-même ou les entreprises sous la tutelle de l’État (qui soutient, incite ou oblige). La qualité du capital humain est un facteur essentiel de la croissance et de l’emploi.
• Quels sont les enjeux liés à la gestion des ressources naturelles ?
II est indispensable de lutter contre la raréfaction croissante des ressources naturelles. Les mesures à mettre en œuvre doivent être au centre des politiques publiques : aménagement du territoire, santé, politique fiscale, croissance et innovation…
Pour les entreprises, une gestion optimisée des ressources naturelles permet de réaliser des économies, d’améliorer l’image de marque et d’accroître la qualité des produits.
• Quels sont les enjeux liés à la maîtrise de l’information et du savoir ?
L’économie de la connaissance désigne la phase actuelle de l’histoire économique dans laquelle l’information, les savoirs, les savoir-faire et les « faire-savoir » constituent des facteurs de production essentiels.
L’économie de la connaissance a pour origine les TIC, qui accélèrent la diffusion de la connaissance et en réduisent le coût. Pour les entreprises, la maîtrise de l’information permet de mieux s’adapter aux besoins du marché et de demeurer ainsi compétitives.


5 – LA COMBINAISON PRODUCTIVE ET L EVOLUTION DES TECHNOLOGIES

• Qu’est-ce que la combinaison productive ?
La combinaison productive désigne la proportion de capital et de travail utilisée pour produire. Si les facteurs peuvent être associés de plusieurs façons pour obtenir une même production, ils sont substituables. S’ils doivent être combinés dans des proportions fixes, ils sont complémentaires.
• Quelles sont les contraintes à prendre en compte dans le choix de la combinaison productive ?
En plus des contraintes techniques, l’entrepreneur peut rencontrer deux autres contraintes, à savoir l’impossibilité d’accroître le capital fixe à court terme et la réglementation.
• Sur quel critère l’entrepreneur choisit-il la combinaison productive à mettre en œuvre ?
L’objectif de l’entrepreneur est la maximisation du profit. Il y a trois moyens d’accroître le profit : augmenter le prix de vente, augmenter les quantités vendues ou diminuer le coût de revient.
• Comment mesurer la productivité ?
La productivité désigne la contribution de chacun des facteurs de production à la production totale :
Productivité du travail par tête = Production (en volume ou en valeur) / Nombre de travailleurs
• Qu’est-ce qu’un gain de productivité ?
Un gain de productivité désigne l’augmentation de la productivité dans le temps. Les gains de productivité peuvent avoir pour origine l’utilisation d’un capital plus performant, des investissements en capital humain ou des progrès dans l’organisation du travail. Ces trois sources des gains de productivité sont complémentaires et interdépendantes dans la mesure où la mise en œuvre d’une innovation technologique nécessite généralement une adaptation des salariés et de nouvelles formes de travail.
• Comment l’entreprise affecte-t-elle les gains de productivité ?
L’entreprise peut utiliser ses gains de productivité pour accroître le profit unitaire. Elle cherche à accroître sa rentabilité, c’est-à-dire à satisfaire les actionnaires. Elle peut également diminuer le prix de vente. L’entreprise cherche alors à accroître sa compétitivité, c’est-à-dire sa capacité à résister à la pression concurrentielle.
• Quels sont les effets des gains de productivité sur l’économie nationale ?
Les gains de productivité ont un effet positif sur l’économie dans son ensemble : l’augmentation des revenus (salaires et profits) et du pouvoir d’achat qui en résulte augmente la demande (consommation et investissement) et crée des emplois. À court terme cependant, les gains de productivité peuvent provoquer du chômage.


6 – LA MESURE DE LA PRODUCTION ET SES LIMITES

• Comment mesurer la richesse créée par une entreprise ?
La richesse créée par une entreprise est donnée par la valeur ajoutée (VA), qui se calcule chaque année : VA = Chiffre d’affaires – Consommations intermédiaires.
Le chiffre d’affaires (CA) correspond au produit des ventes, c’est-à-dire aux recettes : CA = Quantités vendues × Prix de vente.
Les consommations intermédiaires (CI) désignent les achats de biens (matières premières, marchandises…) et de services (transport, locations…) consommés au cours du cycle de production.
• Comment mesurer la richesse créée par un pays ?
La richesse créée par un pays en une année est donnée par son PIB = Somme des valeurs ajoutées des entreprises résidentes + impôts – subventions.
Le PIB en valeur (en euros courants) est obtenu en multipliant les quantités produites de l’année avec les prix de l’année.
Le PIB en volume (en euros constants) est calculé en neutralisant l’inflation, ce qui permet d’isoler, d’une année sur l’autre, la variation de la production due à la seule variation des quantités.
Le PIB comprend une composante non marchande, laquelle est essentiellement réalisée par les administrations publiques et évaluée au coût de production.
• Comment mesurer la croissance ?
La croissance est donnée par le taux de variation du PIB d’une année sur l’autre. Elle est le principal indicateur de progrès économique car une augmentation de la production améliore la satisfaction des besoins.
Le PIB peut être rapporté au nombre d’habitants : PIB par habitant = PIB/nombre d’habitants. Il permet d’effectuer des comparaisons internationales et de classer les pays selon un critère de performance économique.
• Quelles sont les limites du PIB en tant qu’indicateur de bien-être ?
Le PIB est un indicateur très imparfait du niveau de bien-être d’un pays car :
– le calcul du PIB exclut des activités génératrices de bien-être (travail domestique, travail bénévole) ;
les activités non marchandes sont sous-estimées (car évaluées au coût de production, sans prendre en compte un éventuel profit comme pour les activités marchandes) ;
– l’évaluation monétaire des richesses conduit à considérer que « toutes les activités se valent » (dépollution, production de tabac, d’antidépresseurs) ;
le PIB par habitant est une moyenne ; il ne renseigne pas sur la répartition des richesses.


7 – LA DYNAMIQUE DE LA REPARTITION DES REVENUS

• Qu’appelle-t-on revenus primaires ?
Les revenus primaires désignent les revenus directement liés à une participation des ménages au processus de production.
• Quels sont les revenus du travail ?
Les revenus du travail sont constitués des salaires des travailleurs du secteur privé, des traitements des fonctionnaires et des compléments de salaire (primes). Ils comprennent aussi les cotisations sociales payées par les salariés et par les employeurs car elles reviennent ensuite aux ménages sous forme de prestations ; c’est un revenu « différé ».
• Quels sont les revenus du patrimoine ?
Il s’agit des revenus provenant de la propriété des actifs financiers (intérêts des placements, dividendes des actions) et des actifs immobiliers (loyers versés par les locataires).
• Pourquoi qualifier de « mixte » le revenu des entrepreneurs individuels ?
Le revenu des entrepreneurs individuels est mixte car il rémunère à la fois le capital apporté (local, terrain, outils…) et le travail fourni par eux sans qu’il soit possible de les dissocier.
• Qu’est-ce que la redistribution ?
La redistribution est le mécanisme par lequel l’État prélève une partie des revenus primaires pour financer le versement de prestations sociales.
• Quel est l’objectif de la redistribution ?
La redistribution permet de corriger les inégalités de revenus de la répartition des revenus.
• Quelles sont les logiques de la redistribution ?
Logique d’assurance : la prestation sociale est versée sous réserve que l’on ait cotisé.
Logique d’assistance : la prestation est versée sans condition, notamment aux individus dont la situation est très précaire ; elle est financée par l’impôt.
• Qu’est-ce que le revenu disponible ?
Le revenu disponible désigne le revenu dont disposent les ménages pour consommer et épargner.
• Comment se calcule le revenu disponible ?
Revenu disponible = Revenus du travail + Revenus du patrimoine – Impôts – Cotisations sociales + Transferts sociaux
• Quelle est la part des salaires dans le partage des profits ?
Les salaires représentent environ les deux tiers dans le partage des profits (stabilité depuis vingt-cinq ans).
• Quel est l’enjeu du partage salaires/profit ?
Un partage très favorable aux salariés rend difficile le financement des investissements générateurs de croissance et d’emploi. À l’inverse, une répartition à l’avantage des actionnaires réduit le pouvoir d’achat des salariés/consommateurs, donc la demande, ce qui conduit les entreprises à diminuer leur offre, faute de débouchés.
• Quelles sont les causes de faiblesse de la part des salaires dans le partage de la VA ?
La concurrence des travailleurs des pays à bas coûts salariaux, la baisse du pouvoir de négociation des syndicats, les TIC.
• Comment utiliser le profit ? Comment son utilisation a-t-elle évolué depuis vingt ans ?
Épargne salariale : en légère hausse depuis vingt ans.
Dividendes : en augmentation depuis vingt ans.
Autofinancement : en baisse depuis vingt ans (par conséquent, puisqu’il s’agit du résidu).

8 – L’ARBITRAGE ENTRE CONSOMMATION ET EPARGNE
• Qu’est-ce que la consommation ? Qui consomme quoi ?
La consommation est la destruction immédiate ou progressive de produits pour satisfaire des besoins. Les ménages consomment des biens et des services marchands ou des services non marchands.
• Qu’est-ce que l’épargne ? Pourquoi épargne-t-on ?
: Il s’agit de la part non consommée des revenus. L’épargne des ménages se compose de placements financiers et d’investissements immobiliers.
• Comment se répartissent la consommation et l’épargne ?
Plus les revenus sont élevés, plus la capacité à épargner est importante. Aujourd’hui, environ 84 % du revenu des ménages est consommé et 16 % est épargné.
• Quels sont les effets d’une baisse des prix ?
Une baisse des prix entraîne en général une augmentation de la consommation (exemple : loisirs).
• Quels sont les effets d’une hausse des prix ?
Une hausse des prix entraîne en général une baisse de la consommation. (exemple : carburant)
• Quel est le rapport entre évolution du prix et évolution de la consommation ?
La variation de la consommation n’est pas toujours équivalente à la variation du prix. Cela dépend à la fois des produits et des périodes étudiées. Les ménages ne peuvent pas toujours faire varier leur consommation à court terme (le carburant par exemple).
• Quels sont les déterminants sociaux de la consommation ?
La consommation ne dépend pas uniquement des revenus et des prix, mais aussi de la société, du statut social….
• Qu’appelle-t-on effet d’imitation ?
Il s’agit de reproduire le modèle de consommation de son groupe social d’appartenance.
• Effet de démonstration ?
Il s’agit de copier le mode de consommation du groupe social de référence.
• Que peut-on dire de la différence culturelle aujourd’hui ?
Malgré la démocratisation des biens culturels, les différences de consommation restent très marquées par l’appartenance à une catégorie socioprofessionnelle et par l’éducation.


9 – L’EVOLUTION DU MODE DE CONSOMMATION

• Comment l’Insee procède-t-il pour étudier les dépenses de consommation des ménages ?
Il dispose de deux instruments : la structure de la consommation et les coefficients budgétaires.
Il établit d’abord la structure de la consommation, c’est-à-dire qu’il répartit les dépenses des ménages en fonction des postes budgétaires suivants : alimentation, habillement, logement, transport, loisirs.
Puis il calcule les coefficients budgétaires, qui sont la part de la dépense consacrée à une catégorie de biens par rapport à la dépense totale. Ces coefficients permettent aussi d’analyser l’évolution de la consommation dans le temps et de procéder à des comparaisons.
• Quel autre outil d’analyse peut-on utiliser et quelles informations apporte-t-il ?
Un autre outil d’analyse est la relation consommation/revenu mise en évidence dans la loi d’Engel.
Lorsque le revenu augmente :
– la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires est d’autant plus faible que le revenu est élevé ;
– la proportion allouée au logement et à l’habillement reste constante en fonction du revenu ;
– la proportion consacrée aux produits non indispensables est croissante.
• Résumez en une phrase le sens de la loi d’Engel.
L’évolution du revenu disponible conduit à la transformation de la structure de la consommation : la part des dépenses d’alimentation diminue au profit des loisirs.
• Comment caractériser la structure de la consommation aujourd’hui ?
Le déclin structurel de l’alimentation est inscrit dans le développement économique d’un pays. Dès lors que celui-ci s’enrichit, il y a place dans le budget des ménages pour de nouvelles dépenses (transport et loisirs). La part du logement et du transport augmente sous l’effet des hausses de prix.
• Que traduit cette évolution de la structure de la consommation ?
L’accès de tous à la consommation est révélateur de progrès. On assiste à un rattrapage de la consommation par les revenus modestes (diffusion des biens durables) : les taux d’équipement sont élevés. Les progrès en matière de santé et l’éducation se diffusent à tous grâce à leur prise en charge par la collectivité.
Mais des clivages sociaux se maintiennent. La consommation reste différenciée d’une catégorie sociale à une autre : l’alimentation et le logement restent les dépenses qui occupent la plus grande part du revenu pour les familles modestes (45 %). Ils sont locataires et vivent en zone périurbaine. Il faut donc se méfier des moyennes, qui masquent les disparités de consommation.
• Qu’est-ce que le pouvoir d’achat ?
Il désigne la quantité de biens qu’un certain revenu permet d’obtenir. Il est influencé par le revenu et les prix. Une hausse de revenu supérieure à la hausse des prix entraîne une augmentation du pouvoir d’achat.
• Quelle est l’influence de l’évolution du pouvoir d’achat des ménages sur leur consommation ?
Une baisse du pouvoir d’achat conduit à une diminution des dépenses jugées non indispensables. La hausse du pouvoir d’achat annoncée par l’Insee n’est pas toujours perçue par les ménages. En effet, l’Insee raisonne sur des moyennes qui gomment les disparités : le calcul des revenus moyens inclut les très hauts salaires, l’augmentation des prix sur 20 000 produits. Le ménage raisonne sur ses achats quotidiens et sur son revenu propre.
• Quelles sont les contraintes qui pèsent sur les ménages ?
La hausse des prix des matières premières et l’importance croissante des dépenses pré-engagées, c’est-à-dire incompressibles, et des dépenses liées au logement pèsent sur le revenu disponible et modifient la consommation.
• Quels sont les facteurs qui expliquent l’évolution de la structure de la consommation ?
La hausse du taux d’activité féminin conduit à consommer des produits préparés, du prêt-à-porter, les progrès scientifiques et techniques favorisent l’émergence de nouveaux besoins mais aussi l’avènement d’un consommateur plus « éclairé ». La préoccupation environnementale et sanitaire conduit à privilégier des produits respectueux de l’environnement et de la santé. L’évolution de la structure familiale avec l’importance de la monoparentalité diminue le revenu et oblige à recourir à des services supplémentaires (garde, loisir…), donc à opérer de nouveaux choix de consommation.

10 – LA SITUATION FINANCIERE DES AGENTS ECONOMIQUES
• Qu’est-ce qu’un agent à capacité de financement ?

C’est un agent dont les ressources sont supérieures aux dépenses.
• Qu’est-ce qu’un agent à besoin de financement ?
C’est un agent dont les ressources sont inférieures aux dépenses.
• En France, quels sont les agents à capacité de financement ? Pourquoi ?
Les ménages et les sociétés financières dégagent une capacité de financement car leurs ressources sont supérieures à leurs dépenses.
• Quelle est la situation financière globale de la France ?
On observe pour la France un besoin de financement de 44,6 milliards d’euros en 2012.
• Quelle relation peut-on établir entre agents à capacité et agents à besoin de financement ?
L’épargne des agents à capacité permet le financement des agents à besoin. En France, on observe globalement un besoin de financement. C’est le reste du monde qui comblera ce manque.
• Quelles relations s’établissent entre pays à besoin de financement et pays à capacité de financement ?
Les pays à besoin de financement, comme la France, vont emprunter en émettant des titres sur le marché financier mondial. Ces titres seront achetés par les agents à capacité de financement.
• Que font de leur excédent les États en capacité de financement ? Pourquoi ?
Ces pays, comme le Qatar, placent leur excédent dans des investissements variés pour les générations futures. Le pétrole et le gaz étant des ressources non renouvelables, il s’agit pour eux de prévoir des sources de financement pour l’avenir.

11 – LES MOYENS DE FINANCEMENT DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
• Qu’est-ce que l’autofinancement ?

L’autofinancement consiste pour un agent économique à satisfaire lui-même tout ou partie de ses besoins de financement.
• Quels avantages une entreprise trouve-t-elle dans l’autofinancement ?
Ce mode de financement est facile d’accès, puisque l’entreprise jouit de ses fonds propres. Il permet une grande liberté dans l’utilisation des ressources, l’entrepreneur n’a pas à prouver le bien-fondé de son projet à un investisseur par exemple. Enfin, le coût de financement sera inférieur à celui d’un crédit, pour lequel l’entreprise devrait payer des intérêts.
• Quelles contraintes poussent les entreprises vers l’autofinancement ?
Depuis la crise, les entreprises ont des difficultés à trouver des financements externes : elles sont confrontées à une restriction de l’accès au crédit par les institutions financières, et à un moindre succès des emprunts obligataires.
• Comment les agents peuvent-ils financer leurs investissements ?
Les agents peuvent utiliser leur épargne (fonds propres) ou emprunter.
• Quel est le rôle des banques, comment se rémunèrent-elles ?
Les banques servent d’intermédiaires entre les agents à capacité de financement et ceux à besoin de financement. Elles se rémunèrent par le taux d’intérêt.
• Quels facteurs influencent le coût d’un crédit ?
Le montant emprunté, la durée du prêt, les frais de dossier, les assurances, la situation de l’emprunteur (son âge, son statut, le type de contrat de travail, le montant de sa rémunération…).
• Après avoir présenté ce qu’est un marché financier, précisez les deux types de marchés existants.
C’est un marché où s’échangent des titres. Il permet la rencontre directe des agents à capacité et des agents à besoin de financement. Le marché primaire permet l’émission et l’achat de titres. Le marché secondaire permet leur revente.
• Quels types de titres s’échange-t-on sur le marché financier ? Présentez leurs différences.
Les actions représentent une part de capital dont le prix varie selon les cours. Les obligations représentent une créance à échéance fixe, qui permet au prêteur d’obtenir un intérêt déterminé à l’achat. Les actions permettent d’obtenir un droit de vote lors des assemblées générales et un dividende lorsqu’il y a distribution des bénéfices.

12 – L’INTENSITE DE LA CONCURRENCE SUR LES MARCHES
• Qu’est-ce qu’un marché concurrentiel ?
C’est un marché sur lequel les demandeurs (agents économiques qui achètent un bien) et les offreurs (agents économiques qui vendent un bien) sont tellement nombreux qu’aucun d’eux ne peut exercer une influence significative sur les prix. Chaque agent économique (ménages, entreprises, État…) peut être à la fois offreur et/ou demandeur.
• Quelles sont les caractéristiques principales d’un marché concurrentiel ?
Fluidité du marché : Le marché doit faciliter l’entrée et la sortie de nouveaux agents économiques pour qu’il y ait concurrence et donc baisse des prix.
Transparence du marché : L’accès à l’information (en particulier sur la qualité des produits) est aisé pour que les agents fassent le meilleur choix et satisfassent au mieux leurs besoins.
• Que sont l’offre et la demande ?
L’offre représente la quantité de produits que les vendeurs souhaitent vendre à un prix donné. La demande représente la quantité de produits que les acheteurs sont prêts à acquérir à un certain prix.
• Qu’est-ce que la loi de l’offre et de la demande ?
Si l’offre est supérieure à la demande, cela provoque une baisse des prix. À l’inverse, si la demande est supérieure à l’offre, cela provoque une augmentation des prix.
• Comment se forme le prix d’équilibre sur un marché concurrentiel ?
Le prix d’équilibre est le résultat de la loi de l’offre et de la demande, lorsque l’offre et la demande s’égalisent. Le marché est alors en équilibre.
• Expliquez pour quelles raisons un même bien peut avoir en réalité plusieurs prix.
Le prix d’un produit varie en fonction des différences de coût de transport suivant l’éloignement des régions productrices, il diffère aussi en fonction de la qualité de leurs composants et du coût de la main-d’œuvre. Le circuit de distribution (vente directe, détaillants…), l’aménagement de la surface de vente, les services associés au produit ou non modifient également le prix.
• Quels sont les éléments qui influencent le comportement du consommateur, à part le prix ?
Le niveau de revenu — La mode et la publicité — Les préoccupations individuelles (santé…) et collectives (respect de l’environnement).
• Comment les consommateurs peuvent-ils avoir un impact sur un marché ?
Le comportement du consommateur, en se détournant d’un produit ou en privilégiant un autre, joue sur la modification de l’offre et la concurrence des entreprises les unes par rapport aux autres.

13 – LES MOYENS DE REDUIRE L’INTENSITE CONCURRENTIELLE
• Qu’est-ce que l’innovation ?
L’innovation s’effectue grâce à la recherche et développement, à la commercialisation de nouveautés, à l’amélioration de la qualité des produits.
• Qu’est-ce que la différenciation ?
Se différencier consiste à proposer un bien ou un service différent des concurrents par des caractéristiques techniques, par la qualité… Ex : les voitures allemandes, célèbres pour leur solidité.
• Pourquoi une entreprise doit-elle se différencier et par quels moyens ?
L’entreprise cherche à conserver ses clients, à fixer des prix plus élevés, à réduire la concurrence grâce à un quasi-monopole. Elle différencie son offre par l’innovation, la qualité des produits ou des services, l’image, la marque
• Qu’est-ce qu’une entente anticoncurrentielle ?
C’est un accord entre plusieurs acteurs d’un même marché qui vise à empêcher, fausser ou restreindre la concurrence sur le marché et à maintenir les prix.
• Pour quelles raisons les ententes sont-elles illégales ? Est-ce toujours le cas ?
En cas d’entente, les consommateurs auront moins de choix sur les produits et les prix seront plus élevés. Les accords qui apportent plus d’avantages que d’inconvénients au marché sont considérés comme légaux (ex : accords de distribution).
• Qu’est-ce qu’un monopole ?
Une seule entreprise occupe un marché face à de nombreux consommateurs.
• Pourquoi une entreprise cherche-t-elle à être en situation de monopole ?
Pour imposer ses prix, ses normes… et réaliser un maximum de profit aux dépens des consommateurs.
• Quelles sont les conséquences du monopole d’une entreprise pour les consommateurs de ses produits et de ses services ?
Les prix sont plus élevés qu’en situation de concurrence. Il y a moins de créativité, d’innovation, de choix, de qualité…Les vrais monopoles sont rares et les prix doivent rester acceptables, car les consommateurs peuvent se détourner des produits.
• Qu’est-ce qu’un oligopole ?
Peu d’entreprises proposent des biens et des services à une multitude d’acheteurs.
• Quel pouvoir les entreprises possèdent-elles sur ce type de marché ?
Elles ont un pouvoir de domination des prix, puisque la concurrence est assez faible sur ce type de marché.
• Quel est le risque pour le marché lorsqu’il y a un oligopole ?
Les offreurs peuvent être tentés de réaliser une entente anticoncurrentielle pour fausser le marché (et ses prix notamment) au détriment des consommateurs.

14 – LA LEGITIMITE D’UNE INTERVENTION DE L’ETAT
• Quelles sont les trois fonctions régaliennes assurées par l’État ? Explicitez chacune d’elles.

L’État assure des fonctions régaliennes :
• De défense, de sécurité extérieure : cette fonction vise à protéger le territoire ; les armées assurent la sécurité des citoyens. La défense est au service de la paix dans le monde en participant à des opérations extérieures. Elle contribue à la promotion des valeurs démocratiques ;
• De justice : cette fonction garantit les droits de chacun, préserve l’intérêt général et résout les conflits. Elle est assurée par les institutions judiciaires ;
• De police, de sécurité intérieure : cette fonction assure la sécurité des personnes, des biens et des institutions. Elle lutte contre la criminalité organisée, la grande délinquance et la drogue. L’État garantit le maintient l’ordre public. Cette fonction est assurée par la police et la gendarmerie.
• Pourquoi ces fonctions sont-elles toujours assurées par l’État ?
L’État est le garant de l’intérêt général. Il est le seul à pouvoir coordonner les forces armées pour la défense extérieure, à pouvoir établir des règles nationales uniformes qui garantissent à chacun le même traitement.
• Présentez ce qu’est une externalité et indiquez quelles sont ses conséquences.
Une externalité est la conséquence de l’activité économique d’un agent sur un autre, sans qu’il y ait de compensation financière. Les externalités positives entraînent une augmentation du bien-être ; les externalités négatives entraînent une diminution du bien-être des agents économiques.
• Quelles sont les caractéristiques des biens collectifs ?
Les biens collectifs ont plusieurs caractéristiques : tous les consommateurs ont accès à ces biens (non-exclusion). Il est impossible de facturer ces biens aux consommateurs individuellement (non-rivalité). La consommation de ces biens par un agent ne diminue pas celle d’un autre.
• Pour quelles raisons l’État est-il amené à gérer les externalités négatives et à produire des biens collectifs ?
L’État cherche à réduire les effets des externalités négatives et à augmenter les effets positifs pour le bien-être de la nation et des citoyens. Le marché ne pouvant assurer la fourniture de biens collectifs, l’État doit en prendre en charge la production et la mise à disposition.
• Comment l’État intervient-il pour corriger les imperfections du marché ?
L’État, via l’Autorité de la concurrence, intervient sur les marchés pour certaines situations de concurrence imparfaite :
les monopoles : un seul vendeur propose ses produits : risque de prix élevés.
les oligopoles : quelques vendeurs se partagent le marché : cherchent à s’entendre.
les ententes : accords passés entre plusieurs entreprises : les accords sur les prix sont interdits.
• Quelles sont les conséquences des marchés non concurrentiels pour le consommateur ?
– Un prix plus élevé que celui d’un marché de concurrence pure et parfaite.
– Des quantités offertes plus limitées que celles qui seraient offertes sur un marché de CPP.

15 – L’ETAT ACTEUR SUR LE MARCHE DES BIENS ET SERVICES
• Comment la Commission européenne et l’Autorité de la concurrence assurent-elles la régulation du marché ?
La Commission européenne édicte les grands principes de la politique de la concurrence. Elle sanctionne les entraves à la concurrence concernant le commerce entre États membres : ententes, abus de position dominante, concentrations et aides publiques. L’Autorité de la concurrence est responsable de l’application des règles communautaires. Elle sanctionne les agissements des entreprises sur le territoire français.
• Quel est le rôle d’une autorité administrative indépendante (AAI) ?
Les AAI sont des institutions de l’État, chargées, en son nom, d’assurer la régulation de secteurs considérés comme essentiels et pour lesquels le gouvernement veut éviter d’intervenir directement. Leur rôle est de veiller à la protection des libertés ou de réguler un secteur économique. ( Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ;  Autorité des marchés financiers (AMF) )
• Comment l’État est-il présent sur les marchés ?
Grâce à son offre de biens et de services proposés par les entreprises publiques. Une entreprise publique est une entreprise dont la majorité des parts est détenue par l’État.

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