Thibault de Saint Maurice Play Doh Session 2020 bts com sujet corrigé

BTS COMMUNICATION Sujet et Corrigé Thibault de Saint Maurice / Play Doh Session 2020

Thibault de Saint Maurice Play Doh Session 2020 bts com sujet corrigé

Play Doh

BTS Com Thibault de Saint Maurice Play Doh Session 2020 sujet corrigé



Première partie (8 points)

1. Quel est le paradoxe de l’enfance selon Thibault de Saint Maurice ? (3 points)

Selon l’auteur, le paradoxe de l’enfance tient à l’opposition entre l’état vécu par l’enfant et son idéalisation à l’âge adulte.

Un paradoxe est présenté dans les représentations différentes de l’enfance chez l’adulte et chez l’enfant : l’un rêve d’y retourner, l’autre veut en sortir.

Ce paradoxe est redoublé par l’opposition entre l’expérience de l’adulte qui a tué l’enfant en lui et l’enfance idéalisée qu’il recrée a prosteriori. Selon Descartes, l’enfance est le temps de la dépendance, de l’ignorance et des opinions qui doivent être « surmonté[es] » par l’usage de la raison. Mais l’auteur lui oppose la vision de Nietzsche qui définirait l’enfance comme un état d’innocence (lié à la spontanéité, le temps du jeu, de « la liberté de l’insouciance » et d’un contact plus juste avec le monde) que les adultes voudraient retrouver.

Le retour à l’enfance devient alors un avantage et non une perte : sa vision du monde est une « libération », une approche recherchée, telle la vision du monde des artistes. Par conséquent, loin de s’enfermer dans la nostalgie de l’enfance, les adultes aiment son souvenir car il est « une invitation à garder la capacité de s’émerveiller ».

2. Les campagnes de communication actuelles ont-elles intérêt à ne donner qu’une vision idéalisée de l’enfant ? (5 points).

On parle beaucoup de l’enfant et les adultes projettent sur lui une vision idéalisée, comme le montre Thibault de Saint-Maurice dans son texte, que la publicité utilise souvent pour mettre en valeur des messages ou des produits. Elle transforme l’enfant en un être spontané, libre et insouciant, car innocent. Cependant cette vision ne permet pas toujours une vision réaliste d’un enfant en évolution.

 Les campagnes de communication ont intérêt à ne donner qu’une vision idéalisée de l’enfance, car elles choisissent un axe porteur, qui s’inscrit dans des stéréotypes forts. L’idéalisation de l’enfant permet aux annonceurs de :

  • Toucher une cible adulte en faisant appel à ses émotions et en mobilisant ses tendances à la nostalgie et à la régression. L’évocation de l’enfant qu’ils ne sont plus permet de rappeler un état idyllique, de liberté et d’insouciance. Ex : les adultes mangent des Fraises Tagada et retrouvent leurs voix et préoccupations d’enfants.
  •  Mettre en valeur le produit grâce à une mise en scène reprenant le regard de l’enfant sans recul ni filtre permet un jugement apparemment impartial ou une approche émerveillée. Ex : Disney met en scène des réactions d’enfants qui apprennent qu’ils vont à Disneyland.
  • Faire le choix d’un positionnement de type « marque jeune », en lien avec les notions de dynamisme et énergie vitale, joie et insouciance, vitalité et promesse de bonheur. Cela permet de promouvoir les valeurs de la marque, qui seraient spontanément et naturellement celles de l’enfant en nous.  Ex : Evian avec les bébés et le réveil de l’enfant intérieur, « Vivons jeune ». Ikea 2018 (« Feel just like a child ») et la créativité de l’enfant intérieur.

Suite du corrigé …

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