- Une salariée a tenté de mettre fin à ses jours mardi sur le site de l’agence SoLocal (ex Pages Jaunes) de Balma.
- En début d’année, l’entreprise a annoncé la suppression de 1.000 postes sur 4.500 et déclenché un PSE.
En février, le groupe SoLocal annonçait la suppression d’un quart de ses effectifs, soit près de 1.000 postes en moins sur les quelque 4.500 d’ici à 2019. Beaucoup de salariés concernés sont déjà partis, mais pour ceux qui restent les conditions de travail sont difficiles.
C’est dans ce contexte qu’une salariée de l’agence de Toulouse-Balma, menacée de fermeture, a tenté de mettre fin à ses jours mardi, sur son lieu de travail. Hospitalisée, elle est aujourd’hui sortie d’affaire.
Cette mère célibataire, en burn-out depuis l’annonce du PSE et de retour au travail depuis peu, dénonce un «climat anxiogène» et la perte de revenus considérable dû à son congé maladie, alors que sa convention collective prévoit un maintien du salaire.
Son geste est symptomatique de l’ambiance qui règne sur ce site et dans de nombreuses agences depuis l’annonce du plan de sauvegarde de l’emploi. « Il y a énormément de personnes en maladie, beaucoup sont parties », déplore une employée qui ne voit pas l’horizon s’éclaircir et ne sait pas quel sera son avenir.
Réunion d’un CHSCT
Mercredi matin, une réunion extraordinaire du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) a eu lieu. L’entreprise, qui a dépêché sur place ses directeurs des ressources humaines, de télévente et de la relation client, s’est dite « profondément attristée ».
Un dispositif d’écoute et de soutien a mis en place avec la présence d’une permanence psychologique au sein de l’agence. « A Toulouse, nous avons tout mis en œuvre pour être au plus près des équipes », indique la direction dont l’entreprise.
Clarification du calendrier d’ici la fin du mois
Elle écrit qu’elle « comprend les préoccupations des salariés de Toulouse en attente de précisions sur leur devenir, dans cette période de transition qui peut sembler trop longue ».
Après avoir signé un accord avec les partenaires sociaux, elle annonce qu’avant la fin novembre 2018 elle « s’engage à clarifier le calendrier de Toulouse. Elle travaille depuis plusieurs semaines à un plan d’accompagnement qu’elle ajustera en fonction des cas particuliers ».